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Tue Jan 14 01:07:37 2003
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à propos du torchon qui tient presentement lieu du site de CIBL


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Reponse au texte qui tient lieu du site actuel de CIBL.

Examinons brievement l'argumentation (s'il y en a une) de ce brulot qui n'est pas de nature a instaurer l'harmonie entre tous les membres et toutes les composantes de la communauté ciblienne.

En partant du fait que le site de CIBL a ete "hors service" pendant un certain temps, il semble que (sauf negation de sa part)
le directeur général de CIBL ait décidé de remplacer le site web de la station par un message belliqueux et haineux qui semble se limiter à crier au sabotage.

Il est évidemement regrettable que le site de CIBL ait été piraté. Mais limiter son analyse de cette situation à crier au
sabotage, en accusant, dans une lettre expediée à tous les producteurs et amis de la station, à l'action de trois producteurs, qui loin de participer a un sabotage quelconque de la station, sont parmi les meilleurs artisans de cette station, témoigne que la capacité d'analyse de l'auteur de ce texte ne relève que de la théorie du complot.

Par conséquent, il démontre que son quotient intellectuel voisine les 30 sous zéro. Je veux bien croire qu'on est en hiver et que ses
neurones fonctionnent au ralenti, mais quand même!

La théorie du complot, c'est le degré zéro de l'analyse politique, et elle est utilisée par tous les potentats autoritaires de la
planète, qu'ils soient staliniens ou péquistes-fascistes-racistes-nationaleux-rétrogrades comme le sont semble-t-il les membres de l'apparatchik qui dirigent actuellement la station CIBL (conseil d'administration, président du conseil et directeur général).

On nous dit dans ce texte incendiaire que CIBL veut renouer les ponts avec la communauté montréalaise. Fort bien. Mais est-ce en
étalant au grand jour des divergences internes sur la place publique, d'une façon cavalière et ordurière, (le site web de la station) qu'on y parviendra?

Imaginez qu'un journaliste d'enquête tombe sur ce texte. (Cela m'apparaît inévitable si ce torchon n'est pas retiré).

En journaliste consciencieux, il tâchera d'avoir les opinions des deux parties en présence, autant ceux que vous appelez les
"saboteurs" que celles de membres dirigeants de l'apparatchik de la station. Et toute cette merde sera étalée au grand jour dans les médias.

Si les dirigeants de la station s'enferment dans leur tour d'ivoire et refusent de répondre aux questions des journalistes,
seul le point de vue des "dissidents" apparaitra dans les médias.

La station ne contrôlera alors plus l'information qui circule à son sujet.

Imaginez maintenant que les bailleurs de fonds de la station tombent (et ce sera inévitable) sur les articles de journaux relatant
cette situation. Cela, vous en conviendrez, ne sera pas de nature à rendre CIBL plus sympathiques à ceux-ci.

Ils pourront alors avoir deux types de réactions: soit laisser tomber tout le financement alloué à la station, soit nommer des
tuteurs qui administreront la station à la place des administrateurs et du directeur général actuel.
Est-ce que la station sera plus libre de cette facon, MM Gervais et Venne et autres membres du conseil d'administration?

Faut-il vous rappeler que ce sont les membres du conseil d'administration, la direction générale et le président CA qui sont en
contact quotidien avec les bailleurs de fonds de la station. Ce sont eux, et non pas les producteurs-trices bénévoles de la station qui n'ont aucun pouvoir à ce chapitre, qui sont responsables de détérioration de l'image de CIBL auprès de ceux-ci.

En faisant état de la perte de crédibilité de la station, ils avouent ainsi leur incompétence crasse.

En termes de psychologie freudienne, on pourrait dire que l'auteur du texte sur le site web de cibl est comme un enfant qui est
entré dans une "phase anale", c'est-a-dire qu'il découvre son caca et qu'il l'étale dans son carré de sable pour jouer avec.
(dans les années 1960, époque de Stéphane Venne, on aurait organisé une manif en scandant le slogan: "le CA, c'est rien d'autre
que du caca! " ou encore "les petits morpions, du conseil d'administration, au pelotton d'exécution"!. Ou encore, "Gervais, et
Venne, salauds, le peuple aura votre peau, quant vous s'rez dans rue, on vous botteras le cul"!).

Mais aujourd'hui, en raison de la tyranie de la rectitude politique, des manuels de politesse et de bienséance de la
bourgeoisie, de l'étiquette et de la net-tiquette, on ne pourrait plus faire ça, ce serait un déni de démocratie!

Le peuple ne peut plus exercer sa brutalité naturelle! , les opprimés n'ont plus le droit absolu à la vengeance
totale contre leurs oppresseurs!

On parle de sabotage?

On qualifie de "saboteurs" ceux qui ont osé poser des questions concernant le plan de relance de M. Venne.

Or quel est le but de ces "saboteurs". En faisant un site web parallèle a celui de CIBL, site qui soit dit en passant n'as JAMAIS
prétendu etre un site officiel de la station, le but n'est pas de "saboter" quoi que ce soit, mais plutot de forcer le conseil d'administration et son président à faire un débat démocratique avec les artisans de la station sur les orientations qu'on veut lui donner,
afin que ce processus s'effectue dans la plus grande transparence possible.

Le site web parallèle est un mécanisme démocratique qui dévoile les informations sans cesses cachées aux membres par
l'actuel conseil d'administration, comme le rapport du CAMO par exemple.

Faut-il rappeler que les membres du conseil d'administration sont redevables d'abord et avant tout aux membres de la station qui les
ont élus, et non pas envers Stéphane Venne, qui a été coopté président de la station sans que les membres de la station aient eu quoi que ce soit à dire sur ce choix dont on est en droit de douter de la justesse et de la pertinence, étant donné tout le tollé qu'il provoque. Il y a des personnes qui ont manqué de jugement, et il semble qu'ils soient, par orgueuil, incapables de l'admettre.

Un conseil d'administration qui se comporterait de façon véritablement transparente et démocratique publierait aux membres le
contenu de ses proces verbaux. Si les membres du Conseil s'obstinent à ne pas le faire, on est en droit de penser que c'est pour camoufler leur incompétence crasse.

Le directeur général accuse de plus publiquement 3 personnes apparaissant sur le site web parallèle d'avoir "saboté" le site web
officiel de la station, sans l'ombre d'une preuve. En droit criminel c'est ce qu'on appelle du libelle diffamatoire. Si j'étais l'un des producteurs visé par ces accusastions, j'intenterais immédiatement des poursuites criminelles contre le directeur général, le conseil d'administration et son président.

La charte des droits et libertés stipule que chaque citoyen a droit a sa réputation, et qu'on ne peut y porter atteinte sans de
solides preuves, c'est à dire uniquement après que celui-ci ait été reconnu coupable d'une infraction par un tribunal. Ce n'est manifestement pas le cas ici.

De plus, la logique élémentaire (dont ne semble pas etre doté l'auteur du brulot qui tient lieu actuellement de site web de
CIBL), nous enseigne que comme les "dissidents" ont signé en toute transparence leurs communications
qui posaient des questions à propos du plan de relance de M. Venne, il aurait été étonnant qu'ils se livrent par la suite à un
"sabotage" "clandestin" du site de CIBL. Les seules personnes qui manquent de transparence dans cette affaire, ce sont
les apparatchiks autoritaires et paranoïaques de CIBL et le président de son conseil d'administration.

La chanson québécoise?

L'auteur du brulot sait-il qu'un des producteurs sanctionnés, Benoit LeBlanc, est précisément un créateur de musique québécoise, de
style néotraditionnelle moderne, comprenant certains aspects d'implication sociale? Il a déjà plusieurs spectacles à son actif, dont un aux derniers coup de coeur francophone, et deux CD en circulation. En quoi cette activité va-t-elle à l'encontre des orientations affirmées de la station, qui selon le texte, dit "si vous aimez la chanson d'ici d'un bout à l'autre, celle de Raymond Lévesque comme celle du plus nouvel artiste, et si vous voulez l'aider à construire son auditoire, téléphonez-nous et devenez membre de CIBL".

L'activité de Benoit LeBlanc s'inscrit donc parfaitement en ACCORD avec cette citation du texte du brulot incendiaire parlant au nom
du conseil d'administration. Cela ne va AUCUNEMENT dans le sens contraire des orientations de la station. Affirmer le contraire
relève d'un problème de logique élémentaire.

Le professionnalisme des bénévoles?

Un autre incriminé par le coup de gueule du texte, Lofti Mohammed, est déjà un professionnel qui travaille à Radio-Canada. Mais
contrairement aux autres qui sont passés à CIBL et qui ne sont jamais revenus après s'être fait offrir un poste dans une boite comme
Radio-Canada (par exemple), Lofti (c'est son prénom car en arabe, le nom de famille vient au début) lui, a décidé de RESTER a CIBL tout en travaillant pour Radio-Canada.

Son émission, "souverains anonymes" est parmi les plus professionnelles diffusées à cette station.

Où est l'intelligence de l'auteur du texte, qui renvoie deux producteurs qui répondent précisément à la commande qui est exprimée
dans son propre texte?

Quant au professionnalisme de l'ensemble des bénévoles, la nature même du statut de bénévole fait en sorte que chaque
producteur-trice a une expérience inégale du "métier de la radio" et que par conséquent, il est normal que le résultat de leur travail ne soit pas toujours "au sommet du professionnalisme". L'important pour eux, si on ne veut pas être mégalomane,
est de s'améliorer et de progresser dans ce sens.De plus Lofti a, à plusieurs reprises, pendant plusieurs années, tallonné des politiciens-ne-s, dont madame Harel, pour qu'ils-elles subventionnent CIBL. Et on a le front de tenter de nous le faire passer, de façon hargneuse et haineuse, pour un saboteur!

Franchement, messieurs les membres du tribunal ex-cathedra de CIBL, (en latin on appelle cela une Kangourou Court, un tribunal de
pacotille) je ne comprends définitivement pas votre logique.

En conclusion, je dirais que si les administrateurs de la station veulent, "redorer le blason" de CIBL vis a vis la communauté
montréalaise, des bailleurs de fonds, de "Mouman Harel" etc... ce n'est manifestement pas de cette manière qu'ils y parviendront!

Meilleures salutations à toutes et tous.